Vous êtes obnubilé par la forme de votre nez, la taille de vos seins, de votre ventre ou de vos jambes ? Votre entourage vous rassure mais cela ne vous empêche pas de les camoufler et de vous sentir mal, il se peut que vous soyez complexé. Mais un complexe qu’est ce que c’est au juste ? […]
Vous êtes obnubilé par la forme de votre nez, la taille de vos seins, de votre ventre ou de vos jambes ?
Votre entourage vous rassure mais cela ne vous empêche pas de les camoufler et de vous sentir mal, il se peut que vous soyez complexé.
Mais un complexe qu’est ce que c’est au juste ? Et d’où ça vient ?
Une perception déformée de soi-même
On a coutume de dire d’une personne qu’elle est complexée lorsqu’elle est focalisée sur une plusieurs parties de son corps qu’elle n’aime pas à tel point que cela entraîne un sentiment d’infériorité. Elle se compare constamment aux autres et trouve, dans l’observation d’autrui, le moyen de se convaincre de la réalité de ses défauts.
S’il existe presque autant de formes de complexes que d’individus, les plus fréquents sont les complexes physiques, qui correspondent à la focalisation de l’attention sur une partie du corps jugée disgracieuse ou disproportionnée. Ainsi, les complexes sur le poids, les seins, les fesses ou encore la forme du visage sont parmi les plus répandus.
Mais il existe une kyrielle de complexes psychiques, parmi lesquels le manque d’intelligence, de culture, d’études, de répartie… S’ils sont peut-être un tout petit peu moins répandu, les complexes sociaux peuvent se révéler tout aussi handicapants. Les personnes en souffrant peuvent, par exemple, avoir honte de leur milieu social, de leurs revenus ou encore de la profession qu’elles exercent.
A l’origine des complexes
Les complexes apparaissent généralement durant les phases cruciales de l’existence. Si l’adolescence, le passage à l’âge adulte, ou encore la crise de la quarantaine ou de la cinquantaine, sont autant de moments propices à leur développement, ils peuvent également survenir à la suite d’évènements douloureux, tels que la perte d’un être cher, une rupture amoureuse ou un licenciement. Toutefois, derrière ces évènements perturbants, il y a une faille. Une faille narcissique, selon les psychanalystes, ou une faille d’origine infantile, selon les pères fondateurs de la psychologie.
En effet, la majorité des grands courants psychologiques s’accordent sur le fait que le complexe, en tant que rejet d’une partie de soi, trouve sa source dans l’enfance.
Ce sont les figures parentales qui posent les premières pierres de la construction d’un individu.
Ainsi, si l’enfant a le sentiment de ne pas être accepté tel qu’il est et si ses parents prônent un modèle auquel il ne parvient pas à s’identifier, il pourra être amené à développer un complexe. Toutefois, les complexes et la gêne qu’ils occasionnent dépendent également d’autres facteurs, propres au parcours de vie, et à la personnalité de chaque individu.
Ainsi, l’estime de soi et la confiance en soi sont toujours défaillantes chez une personne complexée. Enfin, le culte de l’apparence, s’il n’est pas à l’origine même des complexes, contribue à les entretenir. L’image du corps parfait véhiculée par les médias s’impose, chez de nombreuses personnes, comme un idéal (impossible) à atteindre.
Les personnes complexées, dès lors qu’elles s’identifient à ces images, se confortent dans l’idée qu’elles ne font pas partie de la norme.
La norme, source de complexes
Le corps féminin est soumis à des tas d’injonctions contradictoires, de normes et de jugements qui sont très fortement générateurs de complexes. Et la société nous a mis en tête que la valeur des femmes est directement indexée sur leur physique.
Entre le maquillage, les produits de « beauté », de soin, la spirale infernale de la mode féminine ou encore le business de la minceur, de l’apparence des femmes est un véritable enjeu économique.
Et parce que l’être humain a une fâcheuse tendance à se comparer à son voisin, ces modèles de perfection inaccessibles jouent sur notre besoin d’appartenance, d’identification. Et donc sur nos peurs les plus profondes : celles de ne pas plaire et le risque d’être rejeté.
La représentation biaisée et trop souvent hypersexualisée des femmes dans les pubs, la culture, et les médias en général participent à renforcer les normes arbitraires de beauté et à jouer sur la corde sensible de nos insécurités.
Vaincre ses complexes
Un travail sur soi est nécessaire et il commence par le fait de s’aimer soi-même, de s’assumer, et de prendre conscience que cela se passe dans la tête bien plus que dans le reflet du miroir.
À chacun ensuite de trouver le moyen le plus adapté de booster sa confiance en soi,
mais il est d’abord nécessaire d’admettre que la fixette vient de l’intérieur et qu’il est surtout important de changer son état d’esprit.