Comme on l’a vu dans le premier article de cette série sur les principes de l’attachement … élaborés par le psychiatre John Bowlby au milieu du XXème siècle, les liens affectifs commencent dès les premières minutes de la vie et correspondent à un besoin primaire, biologique, au même titre que le besoin de nourriture. Ces […]
Comme on l’a vu
dans le premier article de cette série
sur les principes de l’attachement
… élaborés par le psychiatre John Bowlby au milieu du XXème siècle, les liens affectifs commencent dès les premières minutes de la vie et correspondent à un besoin primaire, biologique, au même titre que le besoin de nourriture.
Ces premiers attachements ont des répercussions de longue durée sur la manière dont on va forger notre personnalité, se comporter par rapport aux autres, affronter la vie, et son lot de stress et ce que l’on attend des relations amoureuses et affectives. En résumé, Bowlby attribuait à l’enfant différentes façons d’être en lien avec sa figure d’attachement principal (en général, la mère mais pas forcément). C’est la qualité de ce lien qui donne la “couleur” du style d’attachement.
Voici les quatre styles d’attachement décrits par Bowlby :
- Le style d’attachement sécure (les émotions de l’enfant sont adaptées lors du départ et du retour de la figure d’attachement)
- Le style d’attachement insécure évitant (émotions sous-exprimées)
- Le style d’attachement insécure anxieux (émotions sur-exprimées)
- Le style d’attachement désorganisé (émotions contradictoires et inadaptées)
En fonction de ces différentes façons d’être en lien avec sa mère, le bébé devenu adulte adoptera donc plus ou moins, le même style d’attachement dans sa future relation amoureuse.
L’attachement sécure
Si tout s’est déroulé au mieux dans notre petite enfance, le style d’attachement en général développé est dit sécure. C’est-à-dire que les émotions de l’enfant sont adaptées lors du départ et du retour de la figure d’attachement. Et devenu grand, nous serons en mesure de développer des relations sécures, c’est-à-dire plutôt paisibles et équilibrées avec notre entourage.
Un enfant à l’attachement sécure, dont les réponses des figures d’attachement sont cohérentes, répétitives et empathiques, développe plusieurs certitudes comme la confiance en l’autre en cas de problème, le sentiment de valeur personnelle au regard de l’autre et une bonne estime de lui-même. C’est-à-dire qu’il sait ce qu’il peut faire par lui-même et il a intériorisé le fait qu’il a été quelqu’un de spécial et d’unique pour quelqu’un d’autre ; ce qui lui permet d’avoir toujours l’impression que, même en situation de détresse, il a de la valeur et est digne d’être aimé des gens importants pour lui.
Les adultes au style d’attachement sécure sont plutôt à l’aise dans leurs relations intimes et affectives. Ils n’éprouvent pas de craintes irraisonnées vis-à-vis d’autrui et font plutôt facilement confiance. L’engagement n’est pas un problème pour eux et l’absence de l’autre quelles qu’en soient les raisons, est vécu de manière plutôt sereine. D’ailleurs, ils font facilement la différence entre les moments d’intimité partagée et les moments d’intimité personnelle, qu’ils respectent, pour eux comme pour leur partenaire. En général, ils ont une bonne estime d’eux-mêmes, se sentent “aimables” (c’est à dire dignes d’être aimées) et conscients de leur valeur. Ils sont aussi conscients de leurs besoins, les expriment facilement et savent si ils sont satisfaits ou non. La plupart du temps, ce type de personnes s’épanouit aussi bien dans le célibat que dans les relations amoureuses.
Pour conclure ce deuxième épisode sur les principes de l’attachement, disons que l’enfant acquière des modèles positifs quand il voit ses parents réagir de manière cohérente et sécurisante. Cette représentation du monde peut également prévenir de possibles troubles du comportement.
A suivre, les attachements insécures…
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