Selon l’INSEE une famille monoparentale, c’est une famille dont un des deux parents est absent, une famille composée d’un seul adulte qui vit sans conjoint avec son ou ses enfants de moins de 25 ans. Mais la réalité est bien plus complexe que cette définition. Et le nombre de familles monoparentales a doublé en France […]
Selon l’INSEE une famille monoparentale,
c’est une famille dont un des deux parents est absent,
une famille composée d’un seul adulte qui vit sans conjoint avec son ou ses enfants de moins de 25 ans. Mais la réalité est bien plus complexe que cette définition.
Et le nombre de familles monoparentales a doublé en France en quarante ans. Une famille sur cinq est concernée. Dans huit cas sur dix, ce sont les femmes qui, seule, se retrouvent à la tête de leur foyer. C’est en partant de ce constat et du fait que ces familles sont vite victimes d’insécurité sociale qu’un tissu associatif s’est mis en place pour les aider. En voici deux, les connaissez-vous ?
L’association K
L’association K (anciennement nommée K d’urgences) a été créée en 2010 par Christine Kelly, journaliste, écrivain, ancienne membre du conseil supérieur de l’audiovisuel. Son slogan : L’association K agit et agite.
Créée sous l’égide de la Fondation de France, K d’urgences a pour but de venir en aide aux personnes en situation difficiles, notamment les familles monoparentales. Car ce sont les premières victimes de la pauvreté, sur tous les territoires.
Il s’agit de trouver un logement, payer la caution, éviter les expulsions, de prendre en charge la garde d’enfants pour permettre aux parents de chercher un emploi ou de se faire soigner lors de maladies graves, faire face au décès, au handicap, financer un permis de conduire pour trouver un emploi, mais aussi dans certains cas, aider les enfants à partir en vacances pour éviter la détresse psychique. K d’urgences intervient également au niveau de l’éducation en finançant des soutiens scolaires.
Identifier les familles ayant besoin d’aide
K d’urgences travaille avec la Fondation de France pour repérer les bénéficiaires, mais il s’agit surtout de construire un lien fort avec les associations qui travaillent sur le terrain et sont en contact direct avec les personnes ciblées. K d’urgences travaille avec des associations qui deviennent des partenaires, afin de travailler ensemble et de leur donner de la visibilité.
Dans un deuxième temps, la Fondation verse les fonds nécessaires directement aux bénéficiaires, c’est à dire plus précisément à l’organisme créancier, l’association par exemple.
Une fois venue en aide, la Fondation réoriente les bénéficiaires vers les associations qui peuvent poursuivre leur aide dans des situations moins urgentes mais tout aussi difficiles.
Sur leur site on peut lire que toute l’année ils organisent aussi des rencontres avec des politiques, des personnalités du monde associatif, pour faire bouger les lignes. Et que depuis sa création, plus de quinze mille personnes ont été aidées par l’association.
Christine Kelly a également écrit un livre-enquête sur le sort des familles monoparentales « Le scandale du silence » – (Editions Léo Scheer – 14 mars 2012) où elle dénonce la non prise en compte de ces familles et leur grande précarité.
http://www.kdurgences.org/objectifs/
Moi et mes enfants
En 2017, Olivia Barreau, forte de son expérience personnelle de mère célibataire, fonde cette association « mes enfants et moi » avec un rêve en tête : mettre en place un réseau convivial et festif pour permettre aux monoparents de retrouver une vie sociale, d’être épanouis et de dégager du temps de qualité avec et sans leurs enfants.
Leurs objectifs
Sur leur site, c’est clair : aider les familles monoparentales à rompre leur isolement, les accompagner dans le rééquilibrage de leurs temps de vie professionnel, personnel et familial en leur faisant vivre des expériences inspirantes et différentes (voyages, ateliers, rencontres festives…) en créant du lien et favorisant la solidarité.
Pour se faire était prévue au printemps l’ouverture d’un lieu parisien conçu comme une vraie maison :
- un salon pour les échanges, les ateliers, les conférences,
- une salle à manger pour prendre des repas le midi et les week-end,
- une cuisine pour préparer des plats éthiques et solidaires et participer à des ateliers de cohésion familiale et de confiance en soi par la cuisine,
- une salle de jeux pour les enfants, une salle de repos et de temps calme pour les petits, une salle de bain/ espace beauté/bien-être/relaxation,
- une salle de co-working avec des postes de travail et un espace pour les rdv privés : juristes/ psychologues/médiation familiale, coaching parental)
- et cerise sur le gâteau : un jardin/ terrasse pour les ateliers jardinage et les moments conviviaux.
L’idée est de s’y sentir chez soi, avec ou sans les enfants.
Reste à savoir, dans la conjoncture actuelle si bouleversée, si ce lieu ouvrira bien ses portes et quand… ?
Partage d’expériences,
bons plans, solutions, rencontres,
entraide ...